Nouvelle agression de l’Artsakh par la dictature d’Azerbaïdjan: Communiqué ferme de la France

La France condamne avec la plus grande fermeté le lancement par l’Azerbaïdjan d’une opération militaire au Haut-Karabagh, avec l’utilisation d’armements lourds, y compris contre des zones habitées. Aucun prétexte ne peut justifier une telle action unilatérale, qui menace des milliers de civils déjà affectés par des mois de blocus illégal et va à l’encontre des efforts déployés par la communauté internationale pour parvenir à un règlement négocié.

La France appelle l’Azerbaïdjan à cesser immédiatement son offensive et à revenir au respect du droit international.

Elle tiendra l’Azerbaïdjan pour seul responsable du sort des populations civiles du Haut-Karabagh.

La France demande la convocation d’urgence d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle se concerte étroitement avec ses partenaires européens et américain afin qu’une réponse forte soit apportée à cette offensive inacceptable, à la hauteur des risques qu’elle fait peser sur la sécurité de la région.

Source: France-Diplomatie

Valérie Boyer: le massacre des Arméniens en Artsakh dans une indifférence générale. Où était la France ?

Intervenant ce matin sur FranceInfo TV à propos de la crise ukrainienne, la sénatrice Valérie Boyer, membre du Cercle, est revenue sur la trop grande discrétion de l’exécutif français lors de l’agression azerbaïdjanaise sur l’Artsakh

Valérie Pécresse engage notre commune dignité en Artsakh

François Rochebloine, ancien député de la Loire, est président de l’association Francophonie en Artsakh. Il salue ici le courage particulier de la visite de la candidate à l’élection présidentielle dans ce territoire disputé du Caucase.

Valérie Pécresse au cimetière militaire de Yerablour, proche d’Erevan la capitale arménienne

Le 21 décembre dernier, Valérie Pécresse s’est rendue au Haut-Karabagh. À quelques jours de Noël et des fêtes de fin d’année, l’évènement est à mon sens passé trop inaperçu au regard de son importance politique. Il s’agit donc de restituer la signification de ce déplacement en lui accordant toute la considération qui lui sied. Certes, on ne peut extraire cette louable initiative de la candidate républicaine à la présidence de la République du contexte électorale ambiant. Il faudrait être bien naïf pour affirmer le contraire.

Comment l’Azerbaïdjan a tissé sa toile au cœur de la classe politique française

ENQUÊTE. Alors que l’Arménie continue de lutter contre la coalition turco-azérie qui la prend en étau, Bakou étend son réseau d’influence… tout particulièrement en France et au sein de la classe politique française.

La dictature azérie a un bilan déplorable. Dictature autoritaire avec une corruption institutionnalisée citée dans les panamas et les pandora papers, liée à un régime turc en plein hubris expansionniste islamonationaliste, cachant mal son discours de haine assumé envers les arméniens (qualifiés par Aliev de « chiens »), elle semble avoir peu de moyens de se créer des amitiés politiques. Pourtant elle dispose du soutien politique d’élus et de sénateurs français. Enquête

Les membres politiques structurant les réseaux pro-azéris en France

Les réseaux d’influence de l’Azerbaïdjan en France se structurent en grande partie via l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan (AAA). On retrouve par exemple au sein du conseil d’administration de l’AAA l’ex-garde des sceaux Rachida Dati, la sénatrice de l’Orne Nathalie Goulet ; le sénateur du Haut-Rhin Jean Marie Bockel ; et Thierry Mariani, familier de l’Azerbaïdjan, pays où il développe une activité d’apporteur d’affaires et qu’il soutient toujours. Cette association inclut également Patrick Gendraud, président du Conseil Départemental de l’Yonne ou encore Michel Gourinchas ancien maire de Cognac, Alain Houpert sénateur et André Villiers député ainsi que François Grosdidier maire de Metz.

On peut noter qu’en dehors du maire de Cognac qui était au PS, l’Azerbaïdjan semble essentiellement cibler des élus de droite. Cela peut s’expliquer par le fait que le discours islamo-nationaliste turc a généralement peu d’affinités avec la gauche en Europe du fait de sa forte hostilité à la gauche turque alternative au kémalisme. En outre l’Azerbaïdjan utilise une logique top-down de ciblage des élites qui marche mieux avec des partis de notables (on peut typiquement penser à l’UDI). Enfin, il y a historiquement des liens entre la gauche et la cause arménienne en France (remontant à l’engagement de Jaurès) qui même si ils ont tendance à se distendre chez un certain nombre de mouvements à gauche (expliquant le silence d’une partie de la gauche qu’évoque cette tribune) peuvent encore empêcher des liens avec Aliev. Cependant, le régime d’Aliev garde des contacts avec le PS typiquement via Jérôme Lambert, élu de la Charente rattaché au parti socialiste et petit-neveu de François Mitterrand. Cela  a garanti la vente à l’Azerbaïdjan de satellites d’observation optique (pouvant avoir un usage militaire) sous la présidence de François Hollande d’autant que l’Azerbaïdjan sait aussi utiliser une diplomatie économique via l’accès à son marché. . On peut penser que l’Azerbaïdjan n’a donc pas essayé d’avoir des contacts plus à gauche en se disant que les partis en question n’auraient aucune chance d’accéder au pouvoir (plus à droite, le seul contact actuellement au RN de l’Azerbaïdjan, Thierry Mariani a des liens avec l’Azerbaïdjan remontant au moment où il était à l’UMP même si on peut noter qu’il a gardé un soutien indéfectible à la dictature d’Aliev dans sa trajectoire politique)

Pécresse menacée par le président de l’Azerbaïdjan : la droite parlementaire réclame l’intervention de Macron

Par une saisissante tribune publiée ce samedi 15 janvier, Damien Abad, Président des Républicains à l’Assemblée nationale, François-Xavier Bellamy, député européen et Bruno Retailleau, Président des Républicains au Sénat, ainsi que près de 250 de leurs collègues demandent au Président de la République d’exiger, au nom de la France, des excuses solennelles de la part de l’Azerbaïdjan après les menaces formulées par le dictateur Aliev à l’encontre de Valérie Pécresse.

Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron , les chefs de fils parlementaires des Républicains (LR) – le député Damien Abad, le sénateur Bruno Retailleau et le député européen François-Xavier Bellamy – demandent au Président d’exiger, au nom de la France, des excuses du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à Valérie Pécresse après ses « propos scandaleux », le 12 janvier dernier, après la visite en Arménie de la candidate LR à l’élection présidentielle. « Si nous avions été au courant de la dernière visite illégale de Valérie Pécresse, nous ne l’aurions pas laissé repartir », avait en effet déclaré le chef d’Etat. Voici leur lettre : 

« Monsieur le Président de la République,

Le 12 janvier dernier, suite au déplacement de Valérie Pécresse en Arménie, le Président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, a fait cette déclaration : ‘Si nous avions été au courant de la dernière visite illégale de Valérie Pécresse, nous ne l’aurions pas laissé repartir.’ Ces propos scandaleux ne peuvent rester sans réponse de la France.

Car non seulement cette déclaration vaut appel à la haine contre une responsable publique française, Présidente de Région et candidate à l’élection présidentielle, mais elle constitue une menace à peine voilée contre notre nation, son gouvernement et ses représentants, compte tenu des liens qui unissent notre pays à l’Arménie.

Monsieur le Président de la République, pouvons-nous tolérer qu’un gouvernement étranger interdise aux élus de la nation française de se rendre sur un territoire qui, rappelons-le, n’est pas le sien, sous peine de porter atteinte à leur liberté voire leur intégrité physique?