Ce
mardi 14 avril 2020, les citoyens d’Artsakh ont élu Araïk Haroutiounyan comme
Président de la République.
« Nous
apportons nos félicitations les plus chaleureuses au président Haroutiounyan
nouvellement élu » a déclaré Guy Teissier, Président du Cercle
d’Amitié France-Artsakh qui a souligné
« la nature compétitives et libres de ces élections ».
Les élections tenues mardi 31 mars ne dégagent pas de majorité absolue
au Parlement et conduisent à un second tour pour la présidentielle. Des
résultats qui témoignent d’une vie démocratique intense en dépit des menaces permanentes
de la dictature azerbaïdjanaise aux frontières.
La République d’Artsakh a tenu ce
mardi 31 mars des élections générales– législatives et présidentielles simultanées
– suite à la réforme constitutionnelle de 2017. Il n’y avait pas moins de 12
partis ou coalitions en lice et 14 candidats à la magistrature suprême dans
cette jeune République de 150 000 habitants.
On a décompté 76 728 suffrages
exprimés, soit 73,05% des 104 348 électeurs inscrits sur les listes
électorales. Aux termes des législatives, cinq formations politiques ont
dépassé le seuil fatidique de 5% des suffrages exprimés pour être représentées
à l’Assemblée nationale tandis qu’aucun candidat n’est parvenu à décrocher la
majorité absolue à l’issue de ce premier tour des présidentielles.
Une première rencontre entre les maires de Bourg-lès-Valence, de Valence et le représentant permanent en France de la république d’Artsakh
Lors
du dîner annuel du CCAF (Conseil de coordination des Associations
Arméniennes de France) qui s’est tenu le 29 février dernier, le chef de
l’Etat s’est prononcé sur les
chartes d’amitié entre les collectivités territoriales de France et
d’Artsakh (Haut-Karabagh).
Le président de la République a ainsi proposé
la création d‘un groupe de travail conduit par les ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur
« avec les collectivités qui le souhaitent » pour réfléchir au cadre futur de la coopération engagée ou à venir entre les collectivités des deux pays, France et Artsakh.
Les membres du Cercle d’Amitié France-Artsakh ont
accueilli avec bienveillance les propos du Président de la République sur la
réalisation de projets opérationnels et contacteront les ministères concernés
pour examiner les conditions de leur mise en œuvre.
Le 29 janvier, Le Président de la République s’est exprimé au cours d’une allocution prononcée au diner annuel du Conseil de Coordination des Organisations Arménienne de France (CCAF). C’est la deuxième fois qu’Emmanuel Macron participait à un tel évènement, comme l’avaient fait avant lui ses prédécesseurs.
Répondant sur toute une série de sujets aux deux
co-présidents du CCAF, MM. Mourad Papazian et Ara Toranian, le Président de la
République a affirmé que « la dignité et la solidarité humaines ne se
divisent pas » avant d’aborder la situation prévalant en République
autodéterminée d’Artsakh. Rappelant les responsabilités de la France en tant
que co-présidente du groupe de Minsk de l’OSCE, Emmanuel Macron a indiqué que
Paris fera « primer le droit au service des populations ».
« Je voudrais tout d’abord remercier les
co-présidents du CCAF d’avoir interpellé le Président Macron sur les attentes
des Artsakhiotes envers la France, notre pays qu’ils voient comme un Etat
influent, protecteur et intransigeant dès lors que des questions de droits
fondamentaux sont en jeu » a indiqué Guy Teissier le Président du
Cercle d’Amitié France-Artsakh.
Le Cercle d’Amitié enregistre
cinq nouvelles adhésions, dont quatre au sein de la majorité présidentielle.
Le Cercle d’Amitié France-Artsakh
a enregistré ces derniers jours cinq nouvelles adhésions en les personnes de
Sonia Krimi, députée LREM de la Manche, Bernard Buis, sénateur LREM de la
Drôme, Jean-Pierre Cubertafon, député MoDem de Dordogne, Guillaume Kasbarian,
député LREM d’Eure-et-Loire et Pierre Ouzoulias, sénateur PC des Haut-de-Seine.
30ans après les massacres de Bakou, l’Azerbaïdjan continue
de faire du racisme anti-arménien une priorité politique d’Etat.
Le Cercle d’Amitié France-Artsakh s’associe aux Arméniens du monde entier et aux autorités de la République d’Artsakh pour commémorer le trentième anniversaire des massacres de Bakou.
Ce jour-là, sur instruction des dirigeants de la République Socialiste
Soviétique d’Azerbaïdjan, des centaines d’Arméniens ont été victimes de pogroms
organisés au sein de la capitale azerbaïdjanaise. Le bilan officiel avait alors
fait état de 90 morts et de plus de 700 blessés. Ce pogrom et ceux survenus en
février 1988 à Soumgaït (banlieue de Bakou) et en novembre 1988 à Kirovabad ont
constitué la réponse de l’Azerbaïdjan aux demandes démocratiques formulées
pacifiquement par les Arméniens du Haut-Karabagh.
« Ces massacres ont procédé
de la vision discriminatoire de la société promue par les autorités
azerbaïdjanaise, vision qui continue jusqu’aujourd’hui de structurer la
politique du régime de Bakou » a déclaré Guy Teissier, président du
Cercle d’Amitié France-Artsakh. « Dans
ces conditions, l’indépendance de la République d’Artsakh constitue la seule
garantie raisonnable du droit à la vie de la population arménienne qui la
constitue » a-t-il précisé.
Le Cercle rappelle que les pogroms de Soumgaït, de Kirovabad et de
Bakou ont constitué le prélude d’une vaste offensive azerbaïdjanaise visant à
éradiquer la totalité de la population arménienne du Haut-Karabagh. Cette
guerre imposée par l’Azerbaïdjan mais gagnée par les Arméniens du Haut-Karabakh
en 1994 conduisit ces derniers à proclamer leur indépendance pour échapper à
l’extermination. Il rappelle également qu’à de nombreuses reprises Ilham Aliev,
le Président autoritaire d’Azerbaïdjan a ciblé « les Arméniens du monde
entier » comme « ennemis de l’Azerbaïdjan » et que cette ligne
politique azerbaïdjanaise constante et assumée constitue l’obstacle majeur à
l’établissement d’une paix définitive au Sud-Caucase.
« Pour entamer des
négociations, il faut au préalable reconnaître l’existence de la partie adverse
et ne pas bafouer ses droits inaliénables. Quand le Président azerbaïdjanais
décore et récompense l’assassin arménophobe Ramil Safarov, quand il fait bruler
les livres d’auteurs arméniens, quand il arrête des touristes ayant visité
l’Artsakh ou quand il fait raser le patrimoine culturel arménien de son pays,
cela montre qu’il n’est pas prêt à négocier et encore moins à conclure la
paix » a souligné Guy Teissier.
Le Cercle d’Amitié France-Artsakh appelle le groupe de Minsk de l’OSCE
à prendre en compte la réalité politique de la situation prévalant au Sud
Caucase et de la nature des Etats partie au conflit pour imposer le retour de
la République d’Artsakh à la table des négociations en conformité avec les
dispositions de l’accord de cessez-le-feu de 1994.
Le Cercle d’Amitié France-Artsakh
salue les prises de positions fortes et engagées exprimées récemment par
différentes personnalités et formations politiques françaises à propos de
l’Artsakh. Il souligne qu’au-delà de leur diversité – voire de leur opposition
– ces forces représentent désormais la quasi-totalité du spectre politique
national.
« La question du droit à la vie et la dignité des Artsakhiotes, leur
légitimité à construire un Etat indépendant, démocratique et souverain, font
désormais l’unanimité en France » a indiqué Guy Teissier, le Président
du Cercle d’Amitié France-Artsakh. « Le
gouvernement et le Quai d’Orsay doivent en tenir compte en exprimant des
positions conformes à
celles de la représentation nationale sur cette question qui engage les
valeurs de la France » a poursuivi Guy Teissier.
Ce territoire est donc actuellement toujours soutenu par Erevan et en conflit avec l’Azerbaïdjan. Les habitants ont fini par élaborer leur propre statut sous une forme républicaine, la République d’Artsakh, avec un Président, un parlement, et un gouvernement. Sa reconnaissance internationale reste à établir, mais sa volonté de faire partie un jour de l’Arménie est toujours aussi inébranlable.
La stratégie d’établissement des relations internationales revêt à ce jour deux formes : la mise en place de jumelage ou de charte d’amitié avec d’autres entités territoriales du monde entier (ville, département, région…) et l’organisation de conférences internationales. Plusieurs villes françaises, département ou région se sont déjà engagées dans cette première voie. Les conférences sont destinées à augmenter la visibilité de la situation de l’Artsakh, d’élargir les contacts internationaux à l’ensemble de la planète, et de les formaliser.
Une de ces conférences pour la justice et la paix vient de se tenir mi-octobre à Stepanakert… capitale de l’Artsakh, réunissant des participants de plusieurs dizaines de pays de l’Amérique du sud, du Moyen-Orient, et d’Europe. L’internationalisation est donc bien en marche.
En parallèle, des « démarches d’Etat » sont également entreprises. La plus récente est la venue aux Etats-Unis du ministre des Affaires étrangères artsakhiote, et sa visite au Congrès, qui lui a permis d’être présent au moment du vote de la reconnaissance du génocide arménien ! La prochaine sera la visite à Bruxelles du président de la République d’Artsakh, lui-même, les 8 et 9 novembre…..
Protéger les populations du Haut-Karabagh pour bâtir la paix dans le Caucase du Sud
Depuis 2016, les accrochages et les violations du cessez-le-feu de la part de l’Azerbaïdjan se multiplient contre le Haut-Karabagh, territoire qu’il convoite depuis longtemps et dont la population est très majoritairement arménienne. A tout moment, un quart de siècle de négociations risque d’être réduit à néant par des combats de haute intensité pouvant déboucher sur un conflit majeur. Le président turc Recep Erdogan enchaîne les déplacements à Bakou, fait monter les tensions et a encore jeté de l’huile sur le feu en déclarant tout récemment qu’il «soutiendra l’Azerbaïdjan jusqu’au bout» contre l’Arménie.
Compte-tenu de ses relations avec l’Azerbaïdjan et l’Arménie mais aussi en raison de son implication dans la coprésidence du groupe de Minsk, la France ne peut que s’inquiéter de ces évolutions périlleuses qui tournent le dos à une résolution pacifique du conflit.
Au terme d’un long processus qui a débuté avec le délitement de l’Union soviétique, et conformément au droit en vigueur à cette époque, l’Assemblée nationale de la République du Haut-Karabagh a proclamé son indépendance le 2 septembre 1991. Deux mois plus tard, un référendum libre et démocratique entérinait à une très large majorité cette décision.
Par une déclaration conjointe inédite, le Ministre des Affaires Etrangères de l’Artsakh et le Président de la région Auvergne-Rhône-Alpes s’engagent ensemble pour la réadmission de la République d’Artsakh à la table des négociation en vue d’une pays juste et définitive au Caucase du Sud.
Déclaration commune de Monsieur Masis MAYILYAN, Ministre des Affaires étrangères de la République d’Artsakh et de Monsieur Laurent WAUQUIEZ, Président du Conseil régional Auvergne-Rhône Alpes
le mercredi 23 octobre 2019, à Erevan
Les relations entre la République d’Arménie,
la République d’Artsakh et les collectivités de la Région Auvergne-Rhône-Alpes
sont historiquement riches et profondes. Notre histoire, notre culture, les
relations entre nos élus et nos habitants nous rapprochent.
Nous réaffirmons notre attachement sans
faille aux principes et idéaux de liberté, de démocratie et d’égalité inscrits au
sein des textes fondateurs du droit international et relatifs aux droits de
l’Homme. L’exclusion et l’isolement du peuple artsakhiote nuisent à l’exercice de
ses droits fondamentaux et sont contraires à cet esprit de liberté, d’égalité
et de coopération indispensables à l’établissement d’une paix stable dans la
région.